Le plus vieux vignoble de l’hémisphère sud ! Cap sur un pays en vogue

Au 17è siècle, les premières vignes sud-africaines ont été plantées par des colons hollandais, donnant naissance au célèbre « vin de Constance » au siècle suivant. Depuis la fin de l’apartheid, la viticulture sud-africaine s’est dynamisée, tirant profit de ses atouts naturels, du rapport qualité-prix attractif et de la détermination d’une nouvelle génération de producteurs. Le vignoble, majoritairement réparti au sud, bénéficie de l’influence combinée des océans et des montagnes côtières.

Les régions en vogue incluent Elgin, Walker Bay, Constantia, Stellenbosch, Paarl et Swartland. Avec environ 90 000 ha de vignes planté au total*, huit variétés majoritaires occupent presque 90% du vignoble. Pour les blancs : le chenin en tête. L’afrique du sud est d’ailleurs le plus gros pays producteur de chenin blanc (en volume), suivi du sauvignon blanc et du chardonnay. Les cépages rouges représentent environ 40% du vignoble. On y retrouve le cabernet-sauvignon, la syrah et le pinotage (croisement cinsault et pinot noir), ce dernier étant devenu l’embleme du pays.           

*Chiffre basé sur les données en 2024

L’importance du climat local

La République sud-africaine se situe à la pointe sud du continent africain autour de 35° de latitude sud. Le climat chaud et sec devient plus tempéré autour des régions côtières : c’est là que se situe l’essentiel du vignoble et il est rare de trouver des vignes situées à plus de 100 km de la mer. La pluviométrie est très inégale entre les régions et entre les saisons à l’intérieur d’une même région, rendant indispensable l’irrigation dans de nombreux sites.
Depuis quelques décennies ou deux, des viticulteurs sud-africains ont volontairement cherché à implanter de la vigne dans des lieux plus frais que par le passé.

Deux options :

1- Grimper sur les flancs des montagnes dans les régions établies, comme Stellenbosch, Paarl et Franschhoek, par exemple.

2- S’aventurer plus au sud, près de la côte, où le climat est rafraîchi par les influences océaniques. De nouvelles régions viticoles, comme Elim ou Walker’s Bay, ont ainsi émergé. Pour mieux comprendre la gamme des paysages et des meso-climats (climat local) disponibles dans cette pointe sud de l’Afrique, il faudrait imaginer traverser, dans une journée de conduite, la Bourgogne, Bordeaux, la vallée du Rhône, la Toscane, le Coonawarra, la Napa Vallée et Carneros !

Une révolution bien entamée

Nul ne conteste les progrès fulgurants réalisés en Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid. Et pas seulement dans le domaine de la politique. La rapidité avec laquelle les producteurs se sont mis à créer, modifier les structures de production, affiner leurs approches de la vinification et à se chercher un chemin spécifique pour leurs vins est réellement impressionnante. En Europe, une telle révolution aurait pris au moins 50 ans ! Le nombre croissant de domaines viticoles ces vingt dernières années montre une réelle dynamique de croissance de l’industrie viticole en Afrique du Sud. Les styles de vins se sont eux aussi diversifiés, à la fois par l’exploration de nouvelles régions, et, surtout, par les choix individuels des producteurs. Un pays riche en couleurs et en saveurs à l’avenir flamboyant.